16:40 / 28 novembre 2013 / Jeanne Bachoffer Expérimentations
Nous savons vendre de la connaissance en ligne, mais saurons-nous assurer le service après-vente ?
L’apprentissage en ligne n’est pas seulement un effet de mode. Nous en voulons pour preuve l’autonomie dont font preuve les jeunes dans le secondaire. Ils sont prêts à se lancer dans la création de MOOC (Massive Online Open Courses), des cours en ligne avec un suivi, des quizz, des jeux et éventuellement un examen à la fin.
Apprendre avec un MOOC, c’est avant tout apprendre autrement, en parallèle des cours traditionnels, en plus du présentiel. Matthieu CISEL, doctorant sur les MOOCs expliquait au Salon Educatec que, selon lui, les cours d’université en amphithéâtre vont peut-être diminuer mais pas disparaître. Pour lui, les MOOCs ne sont pas un bon moyen de faire des économies, car tout le monde s’accorde à dire qu’une grande partie de la dépense de création d’un MOOC est due au tutorat.
Par contre, les MOOCs permettent de toucher un public qui n’a pas ou peu accès à l’éducation présentielle (comme les jeunes décrochés dont nous nous occupons à Transapi), ils permettent aussi d’individualiser les cours à coûts constants.
Une chose est sûre : pour l’instant, les MOOCs, modifient davantage l’apprentissage que l’enseignement. D’ailleurs, les MOOCs ne sont pas encore l’objet de débats entre différents mouvements pédagogiques, mais plutôt de la diffusion du savoir – à ceci près qu’il n’est pas envisageable de concevoir un MOOC en solitaire, ce qui pourrait amener un vrai changement !
… Mais les questions pédagogiques seront-elles balayées par la vague lorsque le tutorat, qui fait toute la richesse d’un MOOC, sera vraiment pris au sérieux et intégré efficacement dans tous les MOOCs ?
Car créer des contenus et les rendre accessibles est déjà ce que tout professeur fait au quotidien, et peut faire facilement en ligne. En revanche, le vrai défi du MOOC consiste à faciliter la relation entre les apprenants… qui sait si nous, enseignants, seront capables de le faire à distance ?
L’équipe Transapi