Transapi était présent au Salon Educatec-Educatice, et en particulier dans l’espace de démonstration Démotice. Nous avons observé une séquence de travail en pédagogie inversée intégrant le numérique.

Mais cette séquence nous a interrogés, car elle pose d’une autre façon une question qui nous préoccupe et que nous avons déjà abordée : la question de l’articulation entre le numérique et le présentiel.

Dans le cas de cette classe inversée, les élèves commencent par prendre connaissance du cours par le biais d’une “capsule” (une petite vidéo). Cette capsule peut être visionnée autant de fois que nécessaire par l’élève. L’étape suivante consiste en un échange oral dans le groupe. Nous avons constaté que les élèves le plus rapides (ou en tout cas : qui ont décidé de ne visionner la capsule qu’une fois) doivent donc attendre les élèves pour qui cette première phase nécessite plus de temps… sans pouvoir passer à autre chose : après une première approche / phase de découverte, intercaler un travail sur un autre sujet ne pourrait qu’être contre-productif.

Nous sommes tous d’accord : le travail individualisé en mode numérique est fructueux. Tout comme ces enseignantes innovantes, nous avons constaté que l’intégration de phases de mise en commun et d’échange est indispensable, mais le diable se cache dans les détails, et dans ce cas, l’articulation entre présentiel et numérique n’est pas encore optimale.

Cette question est particulièrement difficile à résoudre pour des publics de primaire … à moins d’équiper tous les élèves pour que la première phase puisse être menée AVANT l’arrivée en classe ?