09:18 / 10 juillet 2014 / Muriel Epstein Comptes-rendus Rencontres / Interviews
De retour du forum des usages coopératifs
Margot Beauchamps du GIS M@rsouin a animé pendant 3 jours consécutifs du forum des usages coopératifs de Brest une session de retours d’expérience sur l’école contributive.
“Placer les apprenants en position d’acteur principal de leurs apprentissages, c’est tout l’objet des initiatives de pédagogies actives. Fondées sur des apprentissages par projets, bien souvent collectifs, ces méthodes incitent les élèves à coopérer. Que peuvent apporter les initiatives de pédagogie active dans la lutte contre le décrochage scolaire ? Comment le développement de ces pratiques d’enseignement, s’appuyant de plus en plus sur le numérique, peut transformer l’école et au-delà, l’enseignement supérieur et les divers contextes d’apprentissage (formation initiale et continue, ou encore informelle) ? Comment mettre les outils numériques au service d’une dynamique contributive dans l’enseignement ?
Voici quelques unes des questions que cette session consacrée à “L’école contributive” se propose d’aborder. Les sessions commenceront par le témoignage de 7 intervenants sur les trois matinées. Enseignants et acteurs du monde pédagogique, ils mettront en perspective des expériences pédagogiques s’appuyant sur la coopération entre élèves ou entre élèves et enseignants. Leurs témoignages servira de points d’appui à une discussion collective sur les apports de ces pratiques pédagogiques.” a-t-elle écrit pour introduire les séances.
J’ai présenté Transapi et TransiMOOC dans la même session que Monique Argoual qui a fait un exposé passionnant sur les différentes façons de mobiliser les élèves, en pédagogie active à partir du numérique. Les méthodes ne sont pas strictement les mêmes, non plus que les publics, mais les constats optimistes sur l’envie d’apprendre des élèves et la foi chevillée au corps que, comme le dit Monique, “si je n’ai pas réussi cette année, il faut encore s’accrocher pour l’an prochain” (elle parlait alors de la mobilisation des parents), étaient communs à tous les intervenants.
Nous étions tous d’accord sur quelques points:
- Il n’y a rien de tel que les pédagogies actives pour remobiliser les élèves
- Le numérique est un outil tout à fait utile pour permettre à la fois du contact entre les gens, de la connexion, et du travail coopératif
- Avec de l’imagination et du travail collectif, on permet aux jeunes de (re)trouver leur envie d’apprendre
Nos exposés étaient donc réussis d’après le dessinateur Eric Grelet. Ils furent au moins l’occasion de rencontres très riches avec les autres intervenants, notamment les chercheurs de Supagro à Florac.
J’ai également assisté à d’autres conférences dont celle introductive, de Jean-Michel Cornu, qui m’a particulièrement plu car elle permettait de réfléchir aux difficultés qu’ont les équipes à coopérer et aux méthodes qui permettaient de progresser pour ce faire. Si je devais résumer en une phrase, je dirai:
Les tensions sont inhérentes à tout projet collectif, la question n’est pas nécessairement de les éliminer mais de les rendre supportables et constructives.
Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du numérique, fit une intervention brillante où elle a résumé l’ensemble des sessions qu’elle avait visitées.
Si vous ajoutez à cela le fait que le soleil était au rendez-vous, et que j’ai pu me baigner [oui, ce détail est important dans un compte-rendu de colloque au mois de juillet], c’était réellement un forum passionnant et agréable…