11:30 / 04 juin 2015 / Transapi Rencontres / Interviews TransiMooc

Témoignage d’un professeur innovant sur la méthode TransiMOOC

Michel Benamou, professeur de vente au lycée professionnel Georges Guérin (Neuilly-sur-Seine), a participé à l’un des ateliers TransiMOOC. Il revient pour nous sur son expérience.

M.B – j’ai été invité à participer à un atelier TransiMOOC “Passeurs d’Art” axé sur la médiation culturelle et présenté par Laura Maclet et son équipe de TRANSAPI. Lors de cette séance, je me suis impliqué avec 4 élèves dans la création d’une séquence de Videoprototyping (Technique qui m’était alors totalement inconnue) autour du thème « Le CORSET » en relation avec la mode et Jean-Paul Gaultier. Un sujet plutôt difficile pour des élèves de lycée professionnel habitués à ne plus être concentrés pendant les cours. Le démarrage a été plutôt lent et difficile mais finalement, ceux qui ont joué le jeu, ont réalisé de belles créations.

Transapi - Comment vous est venu l’idée d’expérimenter ce type de méthodes d’apprentissage ?

M.B – Très à l’écoute des nouvelles approches pédagogiques et didactiques pour enseigner différemment, j’ai tout de suite été séduit par cette approche où l’élève est enfin acteur de son projet. De plus, de par mon passé professionnel, je suis resté très ouvert à l’apport du numérique comme outil pour dynamiser les échanges. Nouvellement formé à « la Discipline Positive », j’y ai vu une occasion d’appliquer cette approche pendant la réalisation de ce projet.

Transapi - Quel sont les apports de cette méthode de travail pour vos élèves ?

M.B – Cette méthode permet aux élèves de travailler en collaboration, de se rendre compte de leurs erreurs, de se corriger quand c’est nécessaire et de travailler à leur rythme pour atteindre des objectifs qu’ils se sont fixés eux-mêmes. Ils découvrent ainsi l’autonomie et ils se responsabilisent.

Transapi - Que retenez-vous de cette expérience ?

M.B – Comme pour tout projet mis en œuvre, seul les élèves motivés ont adhéré. Sur une classe de CAP Vente de 15 élèves, seulement 8 élèves sont allés jusqu’au bout. Pour l’anecdote, les élèves qui ont tourné le dos au projet, l’on fait à cause de l’étape du découpage qu’ils jugeaient dévalorisante.

Chacun s ‘est attribué un rôle pour la préparation du cours (rédaction de l’histoire, choix des photos, écriture des post-it) avec des redistributions et un travail de groupe. Il y a eu quelques tensions certes, mais très vite gérées par l’équipe.

Me concernant, j’ai été très directif au début pour éviter les égarements et atteindre l’objectif, puis j’ai pris du recul en constatant que le système s’auto-régulait très bien. Le rôle du professeur laissait la place au rôle de consultant (présent pour donner des conseils).

La phase du tournage a pris beaucoup de temps car les élèves ULIS se fatiguent vite, notamment ceux ayant des handicaps liés au positionnement dans l’espace. Mais le résultat est là.

Transapi – Recommencerez-vous l’expérience ?

M.B – Oui, l’avoir pratiqué, c’est l’adopter ! En fonction du public et du temps imparti pour apprendre un cours d’une autre façon. Reste à intégrer les problèmes de logistique dans des emplois du temps chargés et fatiguants.

Transapi – Que conseilleriez-vous à un professeur qui souhaiterait également expérimenter la méthode TransiMOOC développée par Transapi ?

M.B – 

  1. De bien sensibiliser les élèves au projet.
  2. De ne pas compter son investissement mais le retour est au rendez-vous.
  3. Se laissez du temps pour atteindre son objectif.
  4. Ne pas être perfectionniste, mais être à l’écoute du groupe.
  5. Lâcher prise et devenir consultant.

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>