Ludovia, ou le rapport élève-professeur en question
Ludovia est l’université d’été de la e-éducation qui se tient chaque année à Ax-les-Thermes, près de la frontière espagnole (hé oui ! Il y avait des Thermes ! Rien de tel pour philosopher que le bain à bulles ! ) Transapi y était : petit compte-rendu.
Quelles problématiques retenir de cette université d’été ? Plusieurs constats s’imposent. Tout d’abord, l’institution peine à suivre la force de proposition des élèves dans le domaine numérique. Est-ce parce que ces derniers sont « digital natives », donc plus rapides à les employer ? Certes, l’utilisation des réseaux sociaux (Facebook, twitter) progresse dans les classes, mais la défiance des enseignants envers eux n’est pas totalement levée. C’est encore plus clair pour les jeux vidéos qui ont bien du mal parfois à s’imposer comme « jeux sérieux ».
Cependant, l’utilisation du numérique comme outil pédagogique progresse. Le numérique permet de réactualiser certains principes déjà connus (pédagogie participative, échange entre pairs…). Il apporte dans certains cas une véritable plus-value : c’est ce qu’a montré le retour d’expérience de Florence Canet. Cette professeur documentaliste a utilisé avec des BTS la plateforme de signets collaborative Diigo, ce qui lui a permis de suivre le travail des élèves et d’entrer ensemble dans l’analyse critique des sources pour dépasser le copier/coller.
Mais le numérique ne saurait être réduit à un outil : c’est une véritable culture qui entraine un changement dans le positionnement même du professeur face à l’élève et qui invite à repenser la place du professeur-expert délivreur du savoir. Et c’est bien dans cette dynamique que Transapi met en place un projet MOOC cette année, produit par les jeunes. A l’an prochain pour un retour d’expérience sur la question….